... lorsque nous abordons les complexités du langage musical.
... tout en continuant l'affinement des sensibilités de chacun.
... tout au long de l'éducation musicale.
Solliciter le corps à chaque étape ...
... tension, détente ... liberté de la respiration ... qualité du geste.
... par le lien son-geste, et le travail du rythme grâce à la ...
Préserver la priorité de ce qui fait la richesse de l'art musical :
... tout en facilitant l'accès à la partition.
... pour limiter au maximum les risques de tension ou de blocage
qui risquent de mener l'élève à la difficulté ou à l'échec.
Ces objectifs, inspirés par la pensée humaniste de Maurice Martenot, guident notre enseignement.
... Bref ! A tout être désireux d'une éducation par l'art.
Les principes
Les arts sont partie prenante de l’éducation
L’être est une globalité
Le sensible est un accès à l’intellect (la pratique précède la théorie)
La mémoire musculaire est indélébile
L’abord d’une difficulté à la fois facilite l’apprentissage
Être musicien c’est penser la musique
L’esprit ludique est une condition de la qualité de l’effort
L’apprentissage n’est jamais une position d’échec |
Les moyens
La formation musicale Martenot travaille les difficultés simultanément, mais séparément :
- rythme,
sont abordés dans un même cours au travers d’exercices-jeux, tout en respectant la globalité qui les unit, c’est à dire l’élan vital de la musique.
C’est la progression rigoureuse et ludique de ces exercices qui va permettre de structurer la pensée musicale.
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"Le jugement n'a pas sa place dans notre maison"
aimait à dire Ginette Martenot, fondatrice de la méthode pédagogique de piano.
Maurice Martenot fit preuve dès son plus jeune âge de dons musicaux et apprit le piano, le violoncelle, l'harmonie et le contrepoint. S'attachant particulièrement aux questions pédagogiques et à
l'application desplus récentes données de la psycho-pédagogie à l'enseignement de la musique, il contribue à la rénovation de l'éducation musicale en mettant au point, avec ses deux soeurs, une
méthode qui a fait ses preuves.
Mais une autre question préoccupait Maurice Martenot : ouvrir à la musique un horizon nouveau en lui apportant des moyens d'expression inédits, une palette de sonorités non encore entendues, mettant le progrès de la science au service de l'art. Il créa les Ondes Musicales Martenot. ; l'instrument qui porte son nom, trouve aujourd'hui sa place officiellement parmi les instruments traditionnels, au concert, au théâtre, dans la musique de films, dans celle des émissions radiophoniques de télévision, enfin dans l'enseignement au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris.
Ginette Martenot commence très tôt sa carrière musicale. Entrée à 16 ans, avec une dispense, au Conservatoire de Paris, elle suit les cours de contrepoint et fugue aux côtés d’Arthur Honegger. À 26 ans, elle accompagne au piano le premier concert d’Ondes Martenot de son frère à l’Opéra de Paris. En 1937, lors de l’Exposition universelle, elle dirige un orchestre de seize Ondes, et anime également un stand de dessin pour les jeunes enfants ce qui la conduit à adjoindre une section d’enseignement des Arts plastiques à l’École de Musique fondée par sa sœur, Madeleine Martenot. Cette double activité, ainsi que l’ensemble de sa pédagogie vaut la Médaille d’or de l’Exposition à la famille Martenot. Pendant quarante ans, Ginette voyage à travers les cinq continents, faisant connaître les Ondes Martenot et se consacrant à la musique contemporaine, obtenant même, en 1957, le Premier Grand Prix du Disque, avec la Suite Delphique de Jolivet. Elle a épousé la même année le sociologue Didier Lazard (1910-2004).
Première grande ondiste, elle suscitera de grandes œuvres écrites pour le Martenot, instrument inventé par son frère, Maurice Martenot, auprès de compositeurs tels que Messiaen, Jolivet, Honegger, Milhaud, Landowski et bien d'autres.
En 1995, elle est promue d’emblée Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres.
Madeleine Martenot née en 1887 se retrouva très jeune à prendre en main non seulement l’éducation musicale de son jeune frère et de sa petite sœur mais leur éducation complète. C’est le début d’une collaboration fraternelle qui durera toute leur vie.
Elle raconte dans ses souvenirs, elle a 10 ans :
"Ma mère avait commencé à m’apprendre le piano puis elle m’inscrivit à un cours où je me rendais le jeudi ; chaque élève jouait devant les parents leur étude et leur morceau, tandis que la grosse dame somnolente, assise à côté du piano, sortait de son indifférence pour dire : "Do dièse ou Mi bémol" quand une fausse note la vitalisait !"
En 1902, les événements de Russie réduisent à néant les titres que nous possédions. Ma mère vient m’annoncer qu’il va falloir que je gagne ma vie. Elle, navrée (car les jeunes filles "bien" de cette époque ne travaillaient pas) moi, enchantée à l’idée d’enseigner. Souvent, en classe, je me disais : "Oh, si j’étais professeur, je ne m’y prendrais pas ainsi."
En 1907, mon petit monde a si bien progressé que je décide de donner une audition d’élèves. Je pense devoir soumettre mon programme à mon professeur, Madame Amiriam. Passant chez elle toute la journée de jeudi, je lui remets le matin, timidement mon programme.
Le soir, elle m’appelle... Oh ! miracle ! Cette grande "dinde", toujours si peu appréciée, s’entend dire : "J’ai décidé de fonder pour vous une succursale de mes cours à Paris".
Madame Amiriam désire me faire entrer à la Société des auteurs, son mari fait éditer douze de mes morceaux de piano, et je me prépare à l’examen comprenant, pendant dix minutes en loge, l’harmonisation d’un thème donné.
1912 LA RUE SAINT PIERRE
Maman, toujours avide de réussite pour ses enfants, me pousse à louer le petit hôtel du 23, rue Saint Pierre. Je trouve presque folie de mettre 3000 F par an dans un loyer. Enfin, nous calculons qu’en prenant un locataire, nous arriverons à régler cette somme. Ainsi, je pourrais profiter de la maison pour ma famille et avoir la grande salle pour mes cours.
Bientôt, j’y avais 80 élèves.
1915
Première publication "Bases de l’Enseignement Musical et Pianistique" où apparait clairement l’orientation de sa pédagogie.
1936
Adjonction de la branche Arts Plastiques par Ginette.
Le Cours Martenot devient l’École d’Art Martenot
1938
Le Jury de l’Exposition Internationale de 1937 décerne la Médaille d’Or à l’École d’Art Martenot pour ses "Minutes Heureuses" au Pavillon LA FEMME L’ENFANT LA FAMILLE.
1952
Premier Livre du Maître chez Magnard.
1970
Madeleine confie à son frère Maurice Martenot la co-direction de l’École.
Les branches Relaxation et Danse de Françoise Chantraine se développent.
En 1975, il y aura plus de 1000 élèves (toutes disciplines confondues).